Les taux d’intérêts des crédits immobiliers n’ont jamais été aussi bas que les deux dernières années. Ainsi, 2021 a été une année particulièrement dynamique au niveau des transactions. Près de 1.200.000 ventes immobilières ont été opérées dans l’Hexagone, du jamais vu auparavant.
Toutefois, depuis quelques mois nous assistons à une lente remontée des taux, due à un contexte inflationniste et à l’instabilité économique internationale. Cette augmentation progressive sonne-t-elle la fin du boom immobilier ? Explications.
Une hausse des taux d’intérêts généralisée en février et en mars
Depuis le mois de février 2022, les professionnels de l’immobilier et, plus généralement, les futurs acheteurs assistent à une hausse progressive des taux. Si en février seulement certaines banques avaient rehaussé leur taux de +0,10 à +0,15 point. En mars, la tendance s’est accélérée et la plupart des établissements de crédit ont revu leurs taux entre + 0,10 point à + 0,50 point.
Guerre en Ukraine et inflation : les raisons de cette soudaine augmentation
Entre guerre en Ukraine, sanctions économiques vis-à-vis de la Russie et resserrement monétaire, les banques évoluent dans un climat anxiogène. Elles anticipent l’impact que va avoir la dégradation du pouvoir d’achat des ménages et la hausse des prix de l’énergie. L’instabilité internationale et la hausse des prix découlant des premières pénuries dues au conflit dans l’est de l’Europe ont engendré une augmentation du coût de la vie. Bien que les Etats essayent de soutenir l’économie, la pression inflationniste se fait sentir à tous les niveaux.
En conséquence, les banques font également face à une hausse des taux de refinancement. Pour ne pas rogner sur leurs marges, elles doivent donc augmenter leurs propres taux.
Hausse des taux d’intérêt, quel impact sur le marché immobilier ?
Etant données les incertitudes actuelles, il est difficile de prévoir jusqu’où la hausse des taux d’intérêt va aller. Si début 2022, l’observatoire du Crédit Logement CSA tablait sur un taux moyen à la fin de l’année à 1,30 %, nous pencherions désormais plutôt pour un taux moyen à 1,60 %.
Or, pour se lancer dans un projet immobilier il faut avoir de la visibilité. La guerre en Ukraine et ses conséquences commencent à impacter légèrement l’engouement des nouveaux acquéreurs. Si les attentistes ont anticipé l’augmentation des taux et se sont lancés au début de l’année, nous observons actuellement un ralentissement des investissements immobiliers.
Toutefois, bien qu’inédite en aussi peu de temps, l’augmentation des taux d’intérêt ne devrait pas pour le moment trop impacter le marché de l’immobilier. Les taux restant effectivement historiquement bas comparés à ceux d’avant 2016 ou les 5% de 2008.
De plus, sur la Métropole Aix-Marseille Provence, nous restons structurellement sur un marché en déficit d’offre. En effet, il y a plus d’acheteurs que de biens disponibles.
A savoir aussi que, comme nous vous l’expliquions dans l’un de nos précédents articles, l’investissement dans la pierre reste l’un des placements les plus sûrs en période d’instabilité et les plus rentables. Ainsi, les acheteurs seront peut-être moins nombreux, réduisant la pression que subit actuellement le marché de l’immobilier, mais sans forcément faire baisser les prix.
